AA.VV. : Frère, Dominique – Del Mastro, Barbara – Munzi, Priscilla – Pouzadoux, Claude (dir.) : Manger, boire, se parfumer pour l’éternité. Rituels alimentaires et odorants en Italie et en Gaule du IXe siècle avant au Ier siècle après J.-C., (Collection du Centre Jean Bérard, 53), 1 vol. (453 p.) : ill. en noir et en coul., cartes, plans, couv. ill. en coul. ; 28 cm, ISBN : 978-2-38050-025-7 (br.) ; 45,00 €
(Centre Jean Bérard, Naples 2021)
 
Reseña de Stéphanie Raux, Inrap
 
Número de palabras : 5754 palabras
Publicado en línea el 2024-01-24
Citación: Reseñas HISTARA. Enlace: http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=4480
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          Les pratiques alimentaires, religieuses ou de soins du corps emploient des produits périssables qui ne laissent le plus souvent pas d’autre trace archéologique que leur contenant en céramique, en verre ou en métal. La nature de ces produits et leur mise en œuvre dans des préparations dédiées à l’alimentation et la boisson, la cosmétique et la médecine, ou encore les fumigations, sont restituables par le biais d’analyses chimiques.

 

          La dynamique de la recherche en ce domaine ne fait que croître, comme en témoignent les nombreuses publications de résultats d’analyses sur les contenus de vases, en particulier ceux mis au jour en contexte funéraire. La thématique des parfums et des huiles parfumées de l’Antiquité préromaine et romaine a été, en particulier, largement et très rigoureusement abordée par des ouvrages de synthèse, des articles ou des catalogues d’exposition (entre autres : Bodiou et al. 2008 ; Verbanck-Piérard et al. 2008 ; Brun, Fernandez 2015), associant les approches littéraires, archéologiques et physico-chimiques. On citera également la publication des résultats du programme « Perhamo » initié en 2008, sous la direction de Dominique Frère (Université de Bretagne Sud, Lorient), abordant sous ces divers aspects les huiles parfumées en Méditerranée occidentale et en Gaule, sur un arc chronologique très large (Frère, Hugot 2012).

 

          Dans sa continuité, de 2013 à 2017, le programme MAGI (Manger, boire, offrir pour l’éternité en Gaule et en Italie préromaines) également financé par l’Agence nationale de la recherche, s’est attaché à multiplier les problématiques et les procédés d’analyses afin de proposer un tour d’horizon aussi exhaustif que possible des différents types de produits consommés, de leurs usages et des pratiques anciennes.

 

          Sous la direction de quatre chercheurs – D. Frère (UBS, Lorient), B. Del Mastro (USC, Naples), Pr. Munzi et Cl. Pouzadoux (Centre Jean Bérard, Naples) –, l’ouvrage réunit 22 articles (et 48 auteurs) qui illustrent soit une thématique spécifique soit une zone géographique donnée. Sont ainsi abordés pour eux-mêmes, dans une première partie, divers produits biologiques (boissons fermentées, produits médicinaux, lait, miel) ; une seconde partie livre, après un exposé méthodologique précis et complet, des études de cas et les résultats des enquêtes biochimiques menées sur des contextes d’Italie du Sud et centrale, de France et de Sardaigne. Les contextes sont essentiellement funéraires. D’une grande qualité éditoriale et soigneusement illustré, cet ouvrage constitue un véritable référentiel en matière de méthodologie et de pratique interprétative des analyses de biochimie appliquées à l’archéologie, en particulier funéraire.

 

Introduction

 

          Dans l’introduction, D. Frère, Pr. Munzi et Cl. Pouzadoux présentent les problématiques liées aux produits organiques – et pas seulement le vin – qui ne laissent pas de trace matérielle et qui peuvent cependant être déterminés par le biais d’analyses chimiques des parois de leurs contenants. Cette approche (Organic Residue Analyses) participe de la démarche pluridisciplinaire mise en œuvre dans la définition des civilisations anciennes. Les objectifs et thématiques du programme MAGI y sont détaillés, ainsi que les sites et mobiliers retenus, et les outils utilisés.

 

PARTIE I

Produits biologiques : pratiques, échanges, diversité

 

Le banquet et les boissons fermentées

 

• Il banchetto nuragico (M. Perra, p. 23-33)

          Répondant au principe que tout aliment consommé ne comble pas seulement un besoin physiologique mais est aussi le reflet d’une identité culturelle, la contribution propose de restituer par les données alimentaires, les évolutions et changements de structuration des sociétés au sein de la civilisation nuragique protohistorique. L’analyse de restes alimentaires végétaux et carnés de banquets des gisements de l’âge du Bronze d’Orroli a permis d’identifier des cultures de céréales (blé et orge) et de légumineuses (fèves, lentilles, pois et pois de gesse), l’élevage de bovins, suidés et ovo-caprins, la pratique de la chasse de mammifères (cerfs et sangliers, mouflons, renard, lièvre) et d’oiseaux (pigeons, grive), celle de la pêche (daurade, bar et mulet) et de la collecte de coquillages (moules, huîtres). Les préparations des denrées font également intervenir des produits tels que le miel et le vin (rouge et blanc pour cuire les viandes). Plusieurs autres sites de l’île documentent les modes de production et de conservation des aliments, ainsi que les lieux et modes de consommation au cours des banquets.

 

• Hydromel, bière et vin dans la Gaule préromaine (F. Laubenheimer, p. 35-41)

          Dans cet article, l’autrice présente les pratiques de consommation parallèle de trois boissons sur le territoire de la Gaule préromaine : au vin, bien illustré par les amphores importées dont les vestiges nous parviennent, s’ajoutent la bière et l’hydromel, moins connus et, en l’absence de contenant spécifique, matériellement moins perceptibles. Ces deux breuvages sont pourtant de fabrication plus ancienne que le premier et occupent une place tout aussi importante dans la consommation d’alcool. Les témoignages textuels, archéologiques et iconographiques ont permis de restituer la part de chacun dans les sociétés. Ainsi l’hydromel, bien que simple d’élaboration, semble réservé aux élites et à l’exercice du pouvoir. La bière est de consommation commune, voire quotidienne et en grandes quantités, elle est bon marché par rapport au vin et peut aisément, compte tenu de son faible degré d’alcool, se substituer à l’eau lorsque celle-ci présente des signes de non potabilité. Le vin, enfin, est une boisson en premier lieu importée, composante essentielle des échanges commerciaux entre la Gaule et le monde méditerranéen ; produit ensuite sur le territoire gaulois, il est consommé en abondance lors de banquets et de réunions à caractère politique ou guerrier et lors de cérémonies religieuses.

 

Monde funéraire, offrandes alimentaires dans l’Italie préromaine : une approche iconographique

 

• Les représentations d’offrandes alimentaires en contexte funéraire en Étrurie (L. Hugot, p. 45-50)

          C’est la ressource iconographique qui est ici exploitée pour restituer, en complétant les données archéologiques, la pratique d’offrandes alimentaires en Étrurie lors des funérailles et des commémorations. Elle confirme, à partir d’exemples récurrents, l’importance symbolique dans les contextes funéraires des œufs, des grenades, des pommes de pin pignon et du raisin. Elle illustre, au sein des banquets funéraires, la consommation de pains, de galettes et de préparations à base de viandes, dont on ne retrouve archéologiquement aucune trace. Elle montre également la différence d’appréciation des ovo-caprins, bien représentés dans l’iconographie sacrificielle mais dont les restes fauniques sont absents des tombes. Aucune discrimination sociale n’est en revanche perceptible par le biais des aliments représentés, la nature des mets qui participent des cérémonies funéraires devant sans doute être codifiée, et la même pour tous.

 

• Offrandes alimentaires en Italie du Sud : le témoignage des terres cuites en milieu funéraire (V. Meirano, p. 51-61)

          Longtemps considérées comme un artisanat mineur, les productions coroplastiques ont surtout fait l’objet d’études stylistiques et chrono-typologiques. La contribution propose ici une approche complémentaire moins matérielle, cherchant à appréhender leur rôle et leur signification dans le déroulé de cérémonies funéraires en Italie du Sud, ainsi que leur dimension rituelle, idéologique et sociétale.

 

          Elle porte en particulier sur les figurations de fruits et d’aliments mises au jour dans les tombes grecques et indigènes. Plusieurs exemples illustrent la différence d’usages et de pratiques entre ces deux mondes contemporains : dans le premier, les aliments en terre cuite sont associés au domaine cultuel et aux moments commémoratifs mais constituent très rarement un mobilier d’accompagnement du défunt ; dans le second en revanche, les dépôts d’offrandes alimentaires en terre cuite dans les tombes sont plus fréquents et directement associés au sujet, à son statut et/ou à son passage dans l’au-delà.

 

Les produits pharmaceutiques

 

Διονύσοϛ e i suoi medicamenta : questioni di metodo (L. Taborelli, p. 65-72)

          L’auteur recense les mentions des vases de très petite contenance, qui portent une estampille faisant référence à un apothicaire, Διονύσοϛ et/ou au produit qu’il fabrique, Λύκιον, en plusieurs cas commercialisé associé à son nom. Les dix exemplaires répertoriés sont pour une grande partie en céramique, mais aussi, pour deux d’entre eux, en plomb. Ils proviennent de la partie sud-ouest de la Méditerranée, les points de découvertes étant relativement dispersés, et ils présentent une grande diversité de sceaux, tant dans les mentions que dans les formes et dimensions du cartouche ou des lettres. En conclusion de cette enquête sont posées les limites des interprétations possibles de l’activité d’un apothicaire ou d’un groupe d’apothicaires, commercialisant un produit ou un ensemble de produits médicamenteux.

 

• À propos de deux vases inscrits du Louvre. À la recherche d’une pharmacopée étrusque (D. Briquel, D. Frère, p. 73-82)

          Deux petits vases en céramique, appartenant à la collection Campana et conservés dans les collections du Louvre, ont attiré l’attention des auteurs : de forme et de contenance peu ou prou identiques, ils portent chacun une inscription peinte en langue étrusque se rapportant à leur contenu, et constituent par là même un témoignage rare des produits utilisés à des fins médicinales dans le monde méditerranéen archaïque. L’article présente les contenants et les inscriptions, d’un point de vue historiographique, typo-chronologique et épigraphique. Il s’agit de lécythes en céramique peinte à décor de bandes, datables de la fin du VIe siècle ou du Ve siècle, produits en Étrurie méridionale. Sur l’un est inscrit le mot cuprum, signifiant henné et sur l’autre le mot ruta, qui se rapporte à la rue. Les vertus et utilisations des deux végétaux décrites dans les textes antiques sont discutées, pour parvenir à la conclusion que leur seule dévolution commune potentielle est médicinale. Des analyses ont été pratiquées afin de préciser la composition des contenus et leur mode de préparation. Elles ont permis de valider le postulat que ces deux récipients formaient une paire provenant vraisemblablement d’un contexte funéraire, et que leurs contenus se rapportaient à la pharmacopée étrusque, peu connue, plutôt qu’au domaine des cosmétiques et parfums.

 

Les produits laitiers et les produits de la ruche

 

• Archéologie du lait : le cas du lait médicinal (L. Bodiou, D. Frère, S. Jaeggi-Richoz, p. 85-98)

          Concernant le lait, les études archéologiques l’ont essentiellement considéré dans sa dimension de denrée alimentaire, comme produit nutritif consommé sous sa forme brute ou transformée (fromages, préparations culinaires). Moins fréquentes sont les recherches qui l’envisagent comme un produit à valeur symbolique et sacrée, à vertus curatives. Il fait pourtant l’objet dans l’Antiquité de prescriptions médicales, pour soigner des affections diverses en fonction de son origine (ânesse, jument, vache, brebis, chèvre, femme, chienne, truie), seul ou avec d’autres ingrédients. L’article s’attache ici plus particulièrement aux vases qui, dans le monde gréco-romain, ont pu être utilisés pour administrer, à des enfants ou à des adultes malades, des remèdes à base de lait. Ces récipients sont décrits dans les textes antiques : en forme de sein, percés, fonctionnant comme un biberon (ubuppa) ou une tétine (tittina). De rares sources iconographiques illustrent également l’allaitement artificiel et permettent d’identifier ces petits vases à embouchure resserrée, à anse de préhension et à bec latéral en tubulure. Ils sont, pour la période romaine, produits en céramique et en verre et sont régulièrement mis au jour en contexte funéraire dans des tombes d’enfants. Des analyses de contenu ont été réalisées sur une quinzaine d’entre eux : ils ont contenu des préparations complexes, sans doute à vocation thérapeutique, élaborées avec de multiples ingrédients, et dans lesquelles le lait n’est pas systématiquement présent. En parallèle d’un usage comme biberon d’allaitement, ces vases sont donc également dédiés à l’administration de remèdes médicinaux, que ceux-ci soient lactés ou non.

 

• Du miel aux cendres. Pour une archéologie du miel étrusque (V. Jolivet, p. 99-111)

          L’archéologie du miel n’a jusqu’à présent que très rarement concerné le monde étrusque. Après un rappel des différents types de structures et instruments qui pourraient également avoir été utilisés dans le monde villanovien pour la production et la récolte du miel (ruches, enfumoirs, couteaux et racloirs, entonnoirs et filtres), l’auteur présente des vases mis au jour en Étrurie, possiblement destinés au transport et à la conservation du produit, dont la morphologie est comparable à certains vases à miel contemporains de Crète ou du Portugal. Ce sont des récipients en céramique à panse biconique à collerette (destinées à être emplies d’eau) et à anses horizontales, à épaulement marqué, et embouchure à lèvre moulurée afin de recevoir un couvercle. Ils sont datables du dernier quart du IVe siècle au début du IIe siècle av. n. è. et les contenances répondent à différents modules. Si une grande partie d’entre eux provient des nécropoles hellénistiques de Tarquinia, déposés pour leur contenu ou servant d’urne cinéraire, d’autres découvertes en contexte domestique attestent également un usage primaire comme vase de transport et de stockage d’une denrée. Le fait que le miel soit associé aux dieux et aux défunts peut-il nous permettre de corréler les vases à miel domestiques avec une fonction secondaire, funéraire, d’offrande de produit, de pièce de vaisselier ou de réceptacle des cendres du défunt ? La pratique d’analyses sur les découvertes à venir de structures et de contenants susceptibles d’être en lien avec le miel, permettra de mieux cerner la pratique de l’apiculture étrusque.

 

• Archéologie des produits de la ruche : le cas des contenants archéologiques (D. Frère, R. Corbineau, p. 113-120)

          Dans l’Antiquité grecque, le miel est un aliment chargé de symbolique, offert aux dieux et aux défunts, seul ou mêlé à divers liquides. Illustrées par des exemples ciblés, différentes méthodes de discrimination permettent de mettre en évidence les produits de la ruche déposés dans les tombes dans des contenants archéologiques. Il s’agit d’une part d’analyses de chimie moléculaire et d’autre part d’analyses palynologiques. Les premières sont adaptées en vue d’une recherche de cire d’abeille : la présence de celle-ci résulte soit d’un emploi technique lié au contenant (imperméabilisation, bouchage, réparation), soit d’un emploi technique lié au contenu (élaboration d’un produit médicinal, cosmétique, d’éclairage) et/ou gustatif (sucrage par un rayon ou du miel mal épuré). Les secondes sont utilisées pour caractériser la présence de miel, impossible à détecter par les procédés chimiques : il participe du sucrage de boissons telles que bière et vin mais est aussi offert sous forme d’hydromel. Bien que porteuses de sens, ces analyses présentent un certain nombre de limites à une identification et/ou une interprétation univoque de l’usage de miel ou de cire. Elles constituent néanmoins un complément indispensable, lorsque d’autres indices convergent vers l’hypothèse de présence de produits de la ruche dans des contenants et des préparations de produits.

 

PARTIE II

Chimie organique et contextes archéologiques

 

Méthodologie

 

• Les analyses organiques en contexte archéologique. Clés d’interprétation croisées de la chimie et de l’ethno-archéobotanique (E. Dodinet, N. Garnier, p. 125-162)

          Les auteurs dressent ici le bilan des analyses réalisées dans le cadre de l’ANR MAGI. Ils présentent, de manière très complète et détaillée, les différentes substances archéologiques rencontrées, ainsi que des clés de lecture des résultats, à la lumière des connaissances acquises sur les végétaux supposés être utilisés dans l’Antiquité, par le biais de disciplines complémentaires (phytochimie par spectrométrie de masse [GC-MS], biogéochimie, pharmacognosie, biologie végétale et animale, archéologie expérimentale). Les limites de l’exercice, à partir de vases mis au jour en contexte funéraire et d’usage potentiellement polyvalent, sont également évoquées. Les résidus concernés sont les cires végétales (épi- et intracuticulaires, qu’il convient de distinguer des cires animales produites par les insectes), les huiles (olive, moringa, ricin, sésame, lin, etc.) et les résines.

 

Italie du Sud

 

• Vino per gli Opikoi : l’esempio delle tombe preelleniche di Cuma (B. Del Mastro, Pr. Munzi, J.-P. Brun, H. Duday, N. Garnier, p. 165-189)

          Au sein de la nécropole indigène de Cumes, quatre sépultures à inhumation fouillées par les équipes du Centre Jean Bérard ont été sélectionnées pour faire partie du programme MAGI : elles correspondent à une femme adulte, deux hommes adultes et un adolescent et sont datées de la phase 1 du premier âge du Fer. Elles contenaient chacune entre trois et cinq vases en céramique modelée, illustrant un même schéma d’assemblage, comprenant au minimum un grand vase biconique ansé (anfora), un ou deux askos et une tasse ; peuvent s’y ajouter une jatte ansée (ciotole) ou deux, ou encore, dans un cas, une pyxide et son couvercle. L’étude des carporestes prélevés dans les tombes indique la présence de cinq céréales, une légumineuse, un fruit et trois plantes sauvages. Tous les récipients ont été soumis à une analyse biomoléculaire de contenu. Les résultats obtenus permettent de reconstituer un « service » spécifique de préparation et de consommation de vin et de mettre en évidence la présence d’un produit possiblement médicinal dans la pyxide.

 

• Dauniens et Samnites. La tombe du guerrier de Chiancone (Pietramontecorvino, Foggia) entre habitat et espaces funéraires (I. M. Muntoni, N. Garnier, p. 191-198)

          Au lieu-dit Chiancone, sur la commune de Pietramontecorvino (Foggia), au sein d’une vaste aire d’habitat occupé entre le VIe et le IVe siècle avant notre ère, a été mise au jour la tombe d’un adulte de sexe masculin, inhumé avec un riche mobilier funéraire. Ce dernier est constitué de pièces d’armement et de quatorze vases en céramique dont la totalité a été sélectionnée pour analyses des contenus. Certains sont des récipients de transport et de stockage (olla, cratère), les autres étant destinés au service des solides (plat) et des liquides (cruche, œnochoé, coupe et coupelle, kylix, écuelle, bol). Si le cratère et les vases à boire ont contenu du vin, comme l’on pouvait s’y attendre, la présence de cette boisson a également et curieusement été détectée dans le plat. A contrario, l’œnochoé, traditionnellement associée à son service, a contenu un liquide uniquement aqueux. Enfin, l’olla et la quasi-totalité des coupes ont livré des corps gras, d’origine animale et/ou végétale, révélant des préparations culinaires de type ragoût de viandes. Les vases de cette tombe offrent une image renouvelée de leur utilisation dans les banquets et en contexte funéraire.

 

• Rituel funéraire et offrandes alimentaires à Caudium et à Saticula (L. Tomay, E. Dodinet, N. Garnier, p. 199-221)

          L’étude porte ici sur quelques vases issus de deux ensembles funéraires de Campanie, d’une part celui de Montesarchio (Caudium) et d’autre part celui de Sant’Agata de’ Goti (Saticula). L’évolution des rituels funéraires montre des divergences entre les deux sites à partir du Ve siècle av. n. è. : les vases déposés dans les tombes se résument à Caudium à un cratère accompagné d’un autre vase, souvent une coupe ; à Saticula, le répertoire est plus étoffé, avec quatre vases reconstituant un service. Cinq cratères et une coupe ont donc été analysés pour Caudium (provenant de quatre tombes) et trois cratères, deux coupes-kylix, deux ollae et une œnochoé (issus de deux tombes). Le premier groupe révèle des pratiques liées au service du vin durant la cérémonie funéraire ; le second indique que certains vases ont eu de multiples usages, soit avant dépôt, soit en cours de cérémonie, et que la nature des contenus est plus variée, non seulement vinaire, avec des traces d’huiles et d’essences végétales induisant des décoctions. Pour l’une comme l’autre des nécropoles, ces échantillonnages permettent d’éclairer l’interprétation d’assemblages de mobiliers déposés dans des tombes de même période, en relation avec le symposium et les rites liés aux croyances eschatologiques.

 

• Osservazioni sulle offerte alimentari nelle necropoli di Capua tra IV e III secolo a.C. (Fr. Sirano, R. Sirleto, p. 223-248)

          Une des nécropoles de Capoue, située le long de la via Appia, sur la propriété Grignoli, a été fouillée en 2012-2013 et a livré de nombreuses sépultures des IVe et IIIe siècles av. J.-C. Elles ont servi de champ d’études afin de déterminer les produits biologiques qui ont d’une part été offerts aux défunts au moment de la constitution de la tombe et d’autre part utilisés lors de libations commémoratives sur la tombe ou à proximité. Les auteurs font état du changement de rite funéraire qui s’effectue dans la première moitié du IIIe siècle, avec un passage de l’inhumation à l’incinération, ainsi que de l’organisation de l’espace funéraire en enclos familiaux. La recherche porte ici en particulier sur les tombes qui ont livré des restes alimentaires carnés et sur six structures funéraires pour lesquelles des analyses biochimiques ont été réalisées sur les contenus de vases de types divers (olla, coupe, kylix, etc.), mettant en évidence l’utilisation du vin, soit comme boisson, soit comme entrant dans des préparations alimentaires à base de viandes. Une enquête iconographique complète les approches archéologiques et archéométriques des pratiques, à partir des représentations peintes sur les vases à figures et sur les parois des tombes.

 

Munera ou profusiones : le cas des vases à onguent de la nécropole tardo-républicaine de Cumes (G. Brkojewitsch, N. Garnier, H. Duday, p. 249-269)

          La problématique est orientée sur les contenus de vases à onguents d’un des ensembles funéraires de Cumes. Les huit unguentaria (7 en terre cuite et 1 en albâtre) analysés sont issus de quatre tombes et d’un niveau de fréquentation. Les sépultures sont des dépôts secondaires de crémation de sujets adultes féminins et sont datées entre 50 av. et 14 ap. J.-C. S’y ajoute un conduit à libation utilisé au cours de la seconde moitié du Ier s. ap. J.-C. Si les unguentaria semblaient a priori destinés à contenir des huiles parfumées, les analyses biochimiques ont livré des résultats surprenants, notamment l’absence d’huile végétale. La présence, a contrario, récurrente de poix de conifère, de vin et de graisse animale, interroge. Le vin entrerait-il dans la composition de certains parfums, notamment ceux plus spécifiquement destinés au monde des morts ? serait-il un ingrédient de substitution ou jouerait-il un rôle dans un processus d’inversion ? Ou bien les unguentaria servent-ils à faire des libations ? Les analyses de contenu permettent ainsi d’ouvrir largement la question des offrandes parfumées aux morts et du statut des vases à onguents dans les pratiques funéraires.

 

Sardaigne

 

• Riti alimentari nella Sardegna punica : il caso di Pani Loriga (M. Botto, D. Frère, N. Garnier, E. Madrigali, p. 273-292)

          Le premier de ces deux articles sur la Sardaigne montre l’intérêt à porter aux vestiges archéologiques conservés sur la colline de Pani Loriga. Ils comprennent des aires funéraires, des espaces cultuels et un grand bâtiment polyfonctionnel de la période punique (Area B) qui a fait l’objet de fouilles récentes. Des analyses biochimiques ont été menées au cours des programmes successifs « Perhamo » et MAGI dans l’optique, à terme, de déterminer les pratiques et les offrandes alimentaires dans les espaces de vie comme de mort, sur ce site où, comme sur toute l’île, les acculturations et les contacts commerciaux ont été multiples. La fouille du grand bâtiment a notamment révélé dans deux de ses nombreuses pièces, d’une part (pièce 7) un dépôt de fondation comportant des offrandes alimentaires et d’autre part (pièce 1) un lieu de sacrifice animal et de préparation des denrées consommées lors des cérémonies publiques.

 

• L’insediamento nuragico di Sa Osa (Cabras – OR). Nuovi dati su materiali organici e analisi chimiche (A. Usai, N. Garnier, p. 293-301)

          Le puits fouillé sur le site de Sa Osa est un autre exemple de contexte sarde, non funéraire, un ensemble clos dans lequel un ensemble homogène de céramiques nuragiques a été mis au jour dans un assez bon état de conservation. La première partie de l’article, en italien, est consacrée à la présentation du site, du contexte et du corpus des vases en céramique datés de l’âge du Bronze final ou du premier âge du Fer. Une seconde partie, en français, traite plus précisément des résultats des analyses chimiques réalisées dans 11 vases dont trois lampes, trois ollae et un vase de stockage. Ils montrent, outre les éléments relatifs aux contenus des vases, une pollution systématique par des résidus organiques d’origine animale (excréments, bile), orientant vers l’hypothèse que le puits a servi de lieu de rejets de déchets de boucherie.

 

Italie centrale

 

• Le offerte di Cerveteri dal VII secolo a.C. all’età romana (A. Coen, R. Cosentino, F. Gilotta, M. Micozzi, D. Frère, N. Garnier, p. 305-340)

          Par leur richesse et leur très longue période d’utilisation, les nécropoles de Cerveteri constituent un laboratoire de choix dans l’étude des contenus des vases à parfum du VIIIe siècle av. n. è. à la période augustéenne. Elles ont fait l’objet d’un premier programme de recherche, « Perhamo »[1] (Frère, Hugot 2008), à la suite duquel s’inscrit, depuis 2013 et dans le cadre de l’ANR MAGI, cette nouvelle série d’investigations biochimiques. La sélection des vases s’est effectuée en complément des résultats obtenus précédemment et doit répondre à différentes problématiques : mesurer l’évolution des huiles parfumées distribuées dans des contenants en verre de l’époque archaïque à la période romaine ; révéler ou non une corrélation entre les contenus et les productions de vases céramiques corinthiens et étrusco-corinthiens (forme, atelier) ; élargir, pour un contexte funéraire hellénistique spécifique, les analyses à un ensemble de céramique ne comportant pas que des balsamaires. Une fois les problématiques posées (en français : D.F. et en italien : R.C.), une première partie présente les contextes archéologiques et les différents groupes de vases retenus (en italien : R.C., F.G., A.C., M.M.). La seconde partie (en français : D.F., analyses N.G.) synthétise les résultats par groupe de vases et par problématique. Des tableaux annexes mettent les données à disposition. La conclusion, enfin (en italien : R.C.), souligne les apports novateurs et très enrichissants des deux programmes successifs, dont les résultats contribuent à définir les modes de vie quotidienne et les pratiques funéraires en Étrurie sur le temps long.

 

• Le anforette etrusche di età tardo-arcaica dalla necropoli esquilina (Roma) : analisi del contenuto (L. Ambrosini, p. 341-347)

          L. Ambrosini nous livre ici les résultats des analyses de contenu de trois petits vases provenant de deux tombes de la nécropole de l’Esquilin à Rome. Ces petits contenants, d’une hauteur de 8 à 10 cm, appartiennent au groupe générique Copenhagen Abc 1059 des amphorettes étrusques tardo-archaïques. Deux types de décor peint sont présents : l’un à bandes horizontales et l’autre à palmette. Le premier est produit et diffusé selon un axe nord-sud, du sud de l’Étrurie jusqu’au sud de Rome. Le second est distribué selon un axe est-ouest, vers l’Adriatique d’une part et vers la Corse (Aléria) d’autre part. Toutes les occurrences funéraires sont attribuables à des sujets féminins et mises au jour en contact direct avec le corps, laissant penser qu’il s’agit d’objets personnels en rapport avec les parfums ou les onguents. Les analyses biochimiques permettent d’évoquer la nature des contenus et la possibilité d’utilisations diverses successives. La présence systématique de vin dans les amphorettes ouvre la question de son usage, soit dans la composition de parfums ou l’élaboration d’onguents à base de plantes macérées, soit dans un rituel lors de la cérémonie funéraire.

 

France

 

• Réflexions interdisciplinaires autour des pratiques funéraires gauloises en Languedoc (VIIe-IIe siècles av. J.-C.) : l’apport de la chimie organique (V. Bel, N. Garnier, S. Barberan, N. Chardenon, V. Forest, C. Jung, Fl. Mazière, A. Ratsimba, P. Séjalon, p. 351-374)

          L’article présente les résultats des analyses de chimie organique réalisées au sein de tombes à crémation, qu’il s’agisse de sépultures primaires (bûchers) ou secondaires (en ossuaires). Elles concernent trois ensembles funéraires localisés en Languedoc oriental (deux dans l’Hérault et un dans le Gard) et couvrent une longue période, entre le VIIe et le IIe siècle avant notre ère. Cinquante-et-un prélèvements ont été réalisés dans le but de définir, d’une part, les contenus des vases déposés sur les bûchers ou dans les tombes et, d’autre part, d’appréhender les éventuels gestes de libation effectués lors de la fermeture des tombes. Les parois internes et parfois externes des vases ont donc été traitées (selon la taphonomie et l’emplacement de ces derniers dans la sépulture) ainsi que des restes osseux ou des sédiments brûlés. Sont considérés les vases et les dépôts en relation : avec l’étape de crémation ; avec la fonction d’ossuaire ; avec les dépôts secondaires. Pour chaque catégorie, un rappel est fait de l’ensemble de la documentation archéologique disponible régionalement, documentation qui permet de mener la réflexion et de fixer la problématique à laquelle les analyses chimiques peuvent répondre. Cette approche interdisciplinaire conduit à des résultats inédits, révélant la présence de deux catégories de gestes impossibles à déterminer sans ce type de recherche : des libations à base de jus de raisin et le dépôt de viande ou d’organes, sans contenant ou sans support osseux pour les matérialiser. La longue période illustrée par les trois ensembles funéraires permet, enfin, de mettre en évidence les évolutions dans ces pratiques de dépôts de vases et alimentaires.

 

• Le dépôt funéraire de Lavau (Aube, France) : une nouvelle évocation du banquet chez les élites celtiques du Ve siècle avant notre ère (B. Dubuis, D. Frère, N. Garnier, D. Josset, É. Millet, p. 375-391)

          La très riche tombe de Lavau constitue un contexte privilégié pour la recherche des aliments et boissons entrant dans le banquet aristocratique celte. Le défunt était accompagné d’un dépôt de vaisselle comprenant un chaudron (posé sur une vannerie), une ciste, une œnochoé, deux bassins, un couvercle en alliage cuivreux, une œnochoé en céramique attique à figures noires à décors métalliques ajoutés et à pied en argent et or, une passoire, un pied de coupe ou de gobelet et une cuiller perforée également en argent et or, une bouteille en céramique cannelée, ainsi qu’un grand couteau de cérémonie en fer dans son fourreau de cuir. Certains des vases étaient contenus dans le chaudron, tandis que d’autres ont été mis au jour devant (les bassins, le couvercle, la cruche et le couteau), évoquant une possible mise en scène des différents éléments du dépôt. Les analyses chimiques portant sur la surface interne du chaudron ont révélé qu’il était enduit de poix et qu’il a contenu du vin rouge miellé, sans doute aromatisé d’épices. L’image proposée par le service de vaisselles importées d’Étrurie est renforcée par la nature de la boisson consommée, typique des usages méditerranéens. Les analyses de biochimie ont permis ici de mettre en évidence une consommation de vin par les élites du monde celtique septentrional, en dépit de l’absence des fragments d’amphores italiques habituellement reconnus comme ses marqueurs matériels.

 

• Du contenu et de l’apparence : l’analyse des céramiques de la tombe à char de Warcq « La Sauce » dans les Ardennes (IIe siècle av. J.-C.) (M. Saurel, G. Fronteau, N. Garnier, B. Roseau, P. Verdin, G. Auxiette, Fr. Toulemonde, p. 393-432).

          Classée dans les découvertes exceptionnelles en raison de son très bon état de conservation, cette tombe à char laténienne a fait l’objet de mesures de protection et d’étude spécifiques. Elle était isolée, signalée par un tumulus et protégée par un fossé d’enclos. La nature du terrain, très humide, a permis la préservation d’éléments en bois participant de l’architecture funéraire (coffrage, plafond) et du char d’apparat à deux roues sur lequel le défunt était disposé. Les mobiliers d’accompagnement comprennent, outre des objets personnels, un groupe de récipients (2 seaux en bois à cerclage de fer et 5 vases en céramique), d’ustensile (couteau en fer) et de restes fauniques (tête de porc et gril costal de mammifère), qui restitue le dépôt alimentaire effectué lors des funérailles. Parmi les vases en céramique, tous soigneusement décorés, deux jattes ont été utilisées comme couvercles, chacune retrouvée associée à un pot. Le cinquième vase est plus petit, sans doute de type gobelet. L’étude détaillée et l’observation fine de chaque vase (pétrographie, tracéologie, analyse biochimique des résidus imprégnés, analyse phytologique) et une confrontation aux exemplaires de comparaison, a permis de préciser la nature des aliments et boissons, de restituer l’assemblage d’un point de vue à la fois fonctionnel, économique, chronologique et de proposer des hypothèses quant au déroulement du dépôt pendant la cérémonie funéraire.

 


[1] D. Frère, L. Hugot, Les huiles parfumées en Méditerranée occidentale et en Gaule, VIIIe siècle av. – VIIIe siècle apr. J.-C., Rennes, 2012.


 

 

 

Note bibliographique :

L. Bodiou, D. Frère et V. Mehl (dir.), Parfums et odeurs dans l’Antiquité, Rennes, 2008.

J-P. Brun, X. Fernandez, Parfums antiques : de l’archéologue au chimiste, Milan, 2015.

D. Frère, L. Hugot, Les huiles parfumées en Méditerranée occidentale et en Gaule, VIIIe siècle av. – VIIIe siècle apr. J.-C., Rennes, 2012.

A. Verbanck-Piérard, N. Massar, D. Frère (éd.), Parfums de l’Antiquité. La rose et l’encens en Méditerranée, catalogue d’exposition, juin-novembre 2008, Musée royal de Mariemont (Belgique), 2008.

 

 

 

 

Sommaire

 

Dominique Frère, Priscilla Munzi et Claude Pouzadoux

Introduction. Manger, boire, offrir pour l’éternité en Gaule et Italie préromaines

 

Première partie. Produits biologiques : pratiques, échanges, diversité

 

Le banquet et les boissons fermentées

 

Mauro Perra

Il banchetto nuragico, 23-33

 

Fanette Laubenheimer

Hydromel, bière et vin dans la Gaule préromaine, 35-41

 

Monde funéraire, offrandes alimentaires dans l’Italie préromaine : une approche iconographique

 

Laurent Hugot

Les représentations d’offrandes alimentaires en contexte funéraire en Étrurie, 45-50

 

Valeria Meirano

Offrandes alimentaires en Italie du Sud : le témoignage des terres cuites en milieu funéraire, 51-61

 

Les produits pharmaceutiques

 

Luigi Taborelli

Διονύσιος e i suoi medicamenta: questioni di metodo, 65-72

 

Dominique Briquel et Dominique Frère

À propos de deux vases inscrits du Louvre. À la recherche d’une pharmacopée étrusque, 73-82

 

Les produits laitiers et les produits de la ruche

 

Lydie Bodiou, Dominique Frère et Sandra Jaeggi-Richoz

Archéologie du lait : le cas du lait médicinal, 85-98

 

Vincent Jolivet

Du miel aux cendres. Pour une archéologie du miel étrusque, 99-111

 

Dominique Frère et Rémi Corbineau

Archéologie des produits de la ruche : le cas des contenants archéologiques,

113-120

 

 

Seconde partie. Chimie organique et contextes archéologiques

 

Méthodologie

 

Élisabeth Dodinet et Nicolas Garnier

Les analyses organiques en contexte archéologique. Clés d’interprétation croisées de la chimie et de l’ethno-archéobotanique, 125-162

 

Italie du Sud

 

Barbara Del Mastro, Priscilla Munzi, Jean-Pierre Brun et al.

Vino per gli Opikoi: l’esempio delle tombe preelleniche di Cuma, 165-189

 

Italo M. Muntoni et Nicolas Garnier

Dauniens et Samnites. La tombe du guerrier de Chiancone (Pietramontecorvino, Foggia) entre habitat et espaces funéraires, 191-198

 

Luigina Tomay, Élisabeth Dodinet et Nicolas Garnier

Rituel funéraire et offrandes alimentaires à Caudium et à Saticula, 199-221

 

Francesco Sirano et Rosaria Sirleto

Osservazioni sulle offerte alimentari nelle necropoli di Capua tra IV e III secolo a.C., 223-248

 

Gaël Brkojewitsch, Nicolas Garnier et Henri Duday

Munera ou profusiones : le cas des vases à onguent de la nécropole tardo-républicaine de Cumes, 249-269

 

Sardaigne

 

Massimo Botto, Dominique Frère, Nicolas Garnier et al.

Riti alimentari nella Sardegna punica: il caso di Pani Loriga, 273-292

 

Alessandro Usai et Nicolas Garnier

L’insediamento nuragico di Sa Osa (Cabras - OR). Nuovi dati su materiali organici e analisi chimiche, 293-301

 

Italie centrale

 

Alessandra Coen, Rita Cosentino, Fernando Gilotta et al.

Le offerte di Cerveteri dal VII secolo a.C. all’età romana, 305-340

 

Laura Ambrosini

Le anforette etrusche di età tardo-arcaica dalla necropoli esquilina (Roma): analisi del contenuto, 341-347

 

France

 

Valérie Bel, Nicolas Garnier, Sébastien Barberan et al.

Réflexions interdisciplinaires autour des pratiques funéraires gauloises en Languedoc (viie-iie siècles av. J.-C.) : l’apport de la chimie organique, 351-374

 

Bastien Dubuis, Dominique Frère, Nicolas Garnier et al.

Le dépôt funéraire de Lavau (Aube, France) : une nouvelle évocation du banquet chez les élites celtiques du ve siècle avant notre ère, 375-391

 

Marion Saurel, Gilles Fronteau, Nicolas Garnier et al.

Du contenu et de l’apparence : l’analyse des céramiques de la tombe à char de Warcq « La Sauce » dans les Ardennes (iie siècle av. J.-C.), 393-432

 

Résumés (p. 433-444)

 

Index géographique (p. 445-449)

 

Table des matières (p. 451-453)