Hoffsummer, Patrick (dir.): Les charpentes du XIe au XIXe siècle. Grand Ouest de la France. Typologie et évolution, analyse de la documentation de la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine. 384 p., 570 ill., 22 x 28 cm, ISBN 978-2-503-54078-8, 70 €
(Brepols, Turhout 2011)
 
Compte rendu par Antoine Capet, Université de Rouen
 
Nombre de mots : 3455 mots
Publié en ligne le 2012-10-24
Citation: Histara les comptes rendus (ISSN 2100-0700).
Lien: http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=1720
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Ce compte rendu porte aussi sur l’ouvrage :

Togni Bruno. Avec la collaboration de Christel Guillot, Luis-José Alderete & Jean-Jacques Roman et la contribution d’Emmanuel Maurin : Planchers et parquets du XVIe au XIXe siècle, 280 pages, 161 relevés, 177 photographies, ISBN : 978-2-7577-0194-2, 35 € (Éditions du Patrimoine, Paris 2012)

 

 

          Voilà deux volumes admirables et complémentaires qui à n’en point douter feront date auprès de tous ceux qui s’intéressent à l’usage du bois dans la construction : gros œuvre (charpente) et second œuvre (planchers et parquets). « L’intérêt porté à ce matériau [y] est faible eu égard à l’importance de la production écrite concernant l’architecture et les principes de construction », nous dit Rachel Touzé en introduction de son beau chapitre, « Les traités d’architecture. Le bois dans les traités d’architecture du XVe au XVIIIe siècle – entre l’antique et le moderne » (Les charpentes du XIe au XIXe siècle, p. 21). Heureusement, les choses ont bien changé, et s’il était besoin de montrer qu’actuellement cet intérêt va croissant, il suffirait de rappeler que les deux ouvrages dont il est question ici constituent l’un la version considérablement augmentée d’un recueil paru en 1993 (ministère de la Culture et de la Francophonie, Direction du patrimoine, Centre de recherches sur les monuments historiques. Parquets. Volume 1, Du XVIIe au XIXe siècle [Centre de recherches sur les monuments historiques, Paris 1993]), l’autre le prolongement et le complément d’une monographie antérieure déjà dirigée par Patrick Hoffsummer et consacrée à des charpentes plus septentrionales (Les charpentes du XIe au XIXe siècle. Typologie et évolution en France du Nord et en Belgique [Monum - Éditions du Patrimoine, Paris, 2002]). L’importance numérique des analyses, photographies et relevés disponibles depuis ces dates et mis à profit dans les deux copieux volumes montre bien la vigueur de la recherche et de l’effort de publication au début de ce XXIe siècle.

 

          La complémentarité de ces études publiées apparaît dans l’un et l’autre ouvrage. En dehors de son texte proprement dit, le chapitre d’Isabelle Gilles, Jean-Lucien Guenoun et Patrick Hoffsummer sur « Du traité à la réalité : étude d’une poutre armée au château de Chambord » comporte en figure 1 un dessin qui montre excellemment l’indissociable lien entre conception de la charpente et conception du parquet, avec les « couches géologiques » successives que constituent poutres, solives, plancher, lambourdes sur aire de plâtre et enfin parquet (Les charpentes du XIe au XIXe siècle, p. 246). De même, la coupe d’Anne-Marie Vetter sur le parquet (1612-1635) du château de Montvallet (Chaudes-Aigues, Cantal) montre parfaitement les différentes façons dont il a été monté sur le solivage (Planchers et parquets, p. 56).

 

          Outre l’augmentation du nombre d’exemples documentés, la nouvelle édition de l’ouvrage sur les parquets, qui conserve par ailleurs le format dit « à l’italienne » de l’ancienne, comporte une remarquable innovation sous la forme d’un cahier de seize pages en quadrichromie reproduisant des photographies de différents parquets de marqueterie étudiés plus loin dans l’ouvrage, avec dessins et croquis légendés également en couleurs pour identifier les essences utilisées. Disons tout de suite qu’à lui seul cet important ajout justifierait amplement l’acquisition du volume, au prix de vente par ailleurs fort modéré pour un ouvrage aussi abondamment illustré, par ceux qui possèdent déjà celui de 1993. On y trouve une page de photographies par Rebecca Joly-Tébard (2011) de la superbe rosace du château de la Malgrange (Jarville-la-Malgrange, Meurthe-et-Moselle) avec des détails en gros plan, suivie d’un ensemble de huit pages consacré à l’exceptionnel parquet du cabinet aux miroirs du château de Maisons (Maisons-Lafitte, Yvelines) photographié par Jean-Jacques Romain et Dominique Bouchardon en 2010 et légendé, dessins des détails en couleurs à l’appui, par Emmanuel Maurin. Si les incrustations d’ivoire (en blanc), d’os (en vert pâle) et d’étain (en gris pâle) ressortent parfaitement, il n’en va pas de même des aplats en différentes nuances de brun, allant de l’ocre (Bagasse, Noyer, impossibles à distinguer) au brun violacé (Amarante, Violette, similaires pour l’œil). La même difficulté se retrouve dans le nuancier utilisé par le même auteur pour les cinq planches du château de l’Hermitage de Condé-sur-l’Escaut (Nord), qu’il s’agisse de la rosace de la Rotonde, où merisier, if, poirier et prunier sont figurés par des couleurs si proches qu’on ne peut les identifier sur le dessin, de la chambre du duc, où la confusion se produit entre if et merisier, ou bien encore de la salle à manger, où la légende des couleurs ne permet d’avoir de certitude que sur les bois clairs. Dans ce dernier dessin, on se demande d’ailleurs comment l’auteur a pu distinguer entre acajou de Cuba et acajou du Honduras, deux variétés de Swietenia souvent bien difficiles à séparer après des décennies d’exposition au jour. Reste que la critique est aisée, mais que l’art est difficile : ces remarques ne reflètent que la frustration du présent auteur, qui constate qu’en l’état actuel des techniques d’imprimerie en quadrichromie, la perte des nuances reste importante par rapport au dessin d’origine qui, nous n’en doutons pas, doit être, lui, parfaitement clair dans ses dégradés de brun. Non d’ailleurs que l’ancien système de hachures en noir et blanc plus ou moins espacées pour figurer les différentes essences fonctionne mieux : on est très vite perdu dans le dessin de Christel Guillot (2010) qui donne sous cette forme un codage des bois utilisés pour une embrasure de fenêtre du château de Maisons, interprété et exécuté ensuite en quadrichromie la même année par Emmanuel Maurin – sans naturellement remettre aucunement en cause le talent et le professionnalisme de ces deux dessinateurs, on ne peut que déplorer que le codage ne soit pleinement satisfaisant ni dans un cas ni dans l’autre, surtout pour le plus petit des deux motifs. Les deux croquis perspectifs de Nicole David sur deux magnifiques parquets mixtes (parquet d’assemblage conjugué à parquet de marqueterie) dans les salons du château de Montalembert (Maîche, Doubs), vraisemblablement coloriés à la craie grasse, sont eux d’une parfaite clarté quant aux essences figurées par le codage – mais on ne peut jamais gagner sur tous les tableaux en même temps : les cotes détaillées sont quasi illisibles sur la reproduction. Le système le plus commode, qui ne laisse planer aucune ambiguïté, semble donc rester celui qu’utilise Henri Rezza dans son dessin (1981) du parquet du salon de musique du château d’Ancy-le-Franc (Yonne) – tout simplement des traits menant des parties de différentes essences jusqu’à la légende en marge (« loupe d’orme couleur crème », « loupe de noyer couleur crème foncée », « acajou marron foncé »).

 

          Si donc l’identification des bois mis en œuvre dans les parquets de marqueterie laisse trop souvent à désirer malgré les efforts méritoires des différents auteurs, on ne pourra formuler en revanche aucun reproche à l’encontre des relevés et de la qualité de leur reproduction sur trois éléments essentiels : la disposition visible des lames et des éléments de décor (rosaces, frises, « compartiments »), le détail des cotes, non seulement satisfaisant en général, mais impressionnant, et les techniques d’assemblage des différents éléments entre eux et de leur liaison avec le soubassement, le plus souvent de lambourdes, mais parfois, dans le cas des parquets de marqueterie, avec le « faux-plancher ». La classification des textes, relevés et photographies selon cinq types est une nouveauté capitale par rapport à l’édition de 1993, où le classement était purement géographique. Ces types parlent le plus souvent d’eux-mêmes pour quiconque connaît un peu la question : « Planchers et parquets de frises », « Parquets ‘sans fin’ », « Parquets d’assemblage ou dits ‘à compartiments’ », « Parquets de marqueterie », « Parquets mixtes ». Si ce n’était pas le cas, la nomenclature est excellemment explicitée à partir des textes et planches des grands anciens, Roubo au premier chef. On regrettera seulement que la citation (p. 17) du passage où il donne le nom des différentes pièces au nom si poétique (« guinguin », « colifichet ») qui composent une « feuille » de ce que nous appelons aujourd’hui le « parquet de Versailles » prête à confusion en mélangeant bâti et pièces de remplissage.

 

          L’un des grands enseignements qui ressort de la comparaison entre les prescriptions de Roubo ou des autres grands auteurs classiques comme Potain et la réalité révélée par les relevés, c’est que si les longueurs et largeurs des lames ou le côté des « feuilles » sont le plus souvent fidèles à ces « normes », leur épaisseur est en revanche fréquemment inférieure. On est un peu frustré à cet égard de ne trouver nulle part l’épaisseur du placage utilisé dans les parquets de marqueterie étudiés : il doit pourtant forcément y avoir quelque part des « accidents » et « gnons » qui permettraient de mesurer ce que l’on appelle aujourd’hui la « couche d’usure » et de voir si nos anciens étaient plus généreux que les industriels actuels du parquet « contrecollé », parfois exposé à « aller en Perse » dès le premier talon aiguille qui le foule. Cela dit, on reste admiratif devant la somme de patient travail qu’il a fallu à tous ces spécialistes passionnés pour constituer un corpus aussi riche en quantité et en qualité que celui que recèle cette édition de 2012, où, selon mon dénombrement, treize édifices viennent s’ajouter aux seize qui figuraient déjà dans mon exemplaire de 1993.

 

          La même remarque sur l’admiration que suscite la passion de tous ces amateurs (au sens le plus noble) du travail du bois dans la construction au fil des siècles s’applique bien sûr au premier chef aux quelque quatre-vingt-douze pages, illustrées de soixante-sept planches elles-mêmes comprenant chacune plusieurs dessins au 1/200 d’une parfaite lisibilité, sur la « Typologie de la charpente » de Patrick Hoffsummer, Muriel van Ruymbeke et Rachel Touzé, qui forme le cœur de leur ouvrage. Disons tout de suite que le profane qui ne connaît pas le nom des pièces de charpente sera perdu dans la nomenclature, qui utilise bien évidemment les termes techniques séculaires. Si la première grande catégorie, « Les charpentes à chevron formant ferme », peut lui dire quelque chose, en revanche la subdivision 1.1.1.5, « Avec un entrait à chaque ferme, un faux-entrait, poinçon, liens et contrefiches », lui resterait incompréhensible, n’était la planche d’accompagnement, qui « parle » mieux que tous les discours. C’est là le point fort de cette extraordinaire Typologie : grâce à ses illustrations – par ailleurs toujours impeccablement légendées, avec référence précise aux sources – point n’est besoin d’être architecte ou charpentier pour saisir l’évolution des formes, des portées et des techniques. Le chapitre s’appuie chaque fois que c’est possible sur les apports les plus récents de la dendrochronologie, savamment expliqués en première partie du livre, « L’apport de la dendrochronologie », par Georges-Noël Lambert. Dans le corpus présenté, la plus ancienne des « charpentes à chevron formant ferme » semble avoir été relevée dans l’église Saint-Christophe de Chablis (Indre) – mais « XIe-XIIe siècle » reste une estimation. Avec la dendrochronologie, en revanche, les auteurs peuvent dater beaucoup plus précisément celle de l’église Saint-Pierre de Neufmarché-en-Lyons, dans le canton de Gournay-en-Bray (Seine-Maritime) : 1127-1133 (plage d’abattage du bois utilisé). Il s’agit d’un type qu’on appellerait aujourd’hui « à combles perdus », mais il est remarquable de voir que les combles de la maison du 18 rue Saint-Romain à Rouen, datée de 1201-1216, sont déjà habitables. Que l’on feuillette les soixante-sept planches pour le plaisir ou qu’on les consulte pour obtenir des renseignements scientifiques précis, le résultat est égal : impressionnant.

 

          En dehors de ce chapitre central dans tous les sens du terme, de nombreuses monographies de longueur variable viennent éclairer les choix auxquels on a pu procéder préalablement à l’exécution des charpentes du corpus. La deuxième partie couvre le respect (routinier ?) de la tradition et des formes léguées par les grands auteurs (« Les traités d’architecture » et « Les traités d’architecture : Le bois dans les traités d’architecture du XVe au XVIIIe siècle – entre l’antique et le moderne », déjà mentionné, par Rachel Touzé, ainsi que « L’évolution du comble à la lecture des traités français d’architecture du XVIe au XVIIIe siècle » d’Isabelle Gilles). Cette même partie s’attache également à présenter la conception et l’exécution proprement dites, avec « De la forêt à la charpente : le savoir-faire du charpentier en Anjou » (Jean-Yves Hunot), « Les épures des charpentes romanes et gothiques en Normandie » (Frédéric Épaud) et « La charpente rurale préindustrielle et sa mise en œuvre » (François Calame).

 

          Ce dernier chapitre se présente comme ce que l’on appelait naguère une « planche de contact » : série de photographies prises à la suite les unes des autres et tirées en petit format sur la ou les mêmes feuilles. Ici, on a cinquante clichés parfaitement clairs malgré leur format réduit qui illustrent le travail « à l’ancienne » d’un charpentier de campagne, désormais retraité, depuis le choix et débit du bois (ici de réemploi et sans aucune surface dressée ni d’équerre) jusqu’à la ferme terminée, en passant par toutes les opérations de « piquage » (traçage au fil à plomb) et d’exécution des assemblages, y compris à la bisaiguë. Chacun est accompagné d’un commentaire qui identifie l’opération en cours et son nom traditionnel. Cet excellent « reportage » rappelle le film muet 16 mm tourné à la fin des années 1970 par Philip Walker, le regretté spécialiste anglais des outils à bois, en Bourgogne, selon le même principe : il s’agissait alors de fixer les gestes d’un artisan charpentier, lui aussi retraité, en train d’utiliser toutes les ressources de la bisaiguë, outil que Philip Walker admirait le plus. François Calame ne semble pas connaître ce film de Philip Walker – en tout cas, il n’en fait pas mention : serait-ce simplement un cas de plus où « les grands esprits se rencontrent » ?

 

          Dans la troisième partie, deux chapitres font suite à la Typologie. Le premier, « La mécanique des charpentes : le cas de la cathédrale Saint-Pierre à Poitiers », dû à François Fleury et Rémy Mouterde, est, comme on peut s’y attendre, très mathématique, à cent lieues de ce que devait connaître le charpentier de campagne, avec force graphes et équations. Au-delà des fascinantes modélisations de déformations que permet désormais l’informatique, on en retiendra une constatation de bon sens (car sinon toutes les charpentes anciennes se seraient depuis belle lurette écroulées) : les artisans du Moyen Âge avaient empiriquement pressenti ce que le savant Bernoulli devait démontrer par le calcul au XVIIIe siècle, à savoir que lorsque l’on double la distance entre les points d’appui d’un chevron, on multiplie les risques de flexion (« flèche ») par seize. Le deuxième, beaucoup plus court, de Daniel Leloup, se penche sur « Le pan-de-bois et la charpente de comble en milieu urbain », avec un très beau choix de photographies, certaines anciennes.

 

          Suit une quatrième partie consacrée aux matériaux de couverture. Le premier et très bref chapitre, de Daniel Leloup, étudie « Les essentes de châtaignier en Bretagne et en Normandie et les toitures en lauzes chevillées en Trégor et en Léon ». Le deuxième, encore plus court (deux pages et demie), fait brièvement le point sur « Les couvertures en schiste ardoisier de Normandie » (Frédéric Épaud). Le dernier, très bien illustré, examine pour sa part « La couverture d’ardoise en Anjou : quelques témoignages archéologiques » (Jean-Yves Hunot).

 

          Des « Études de cas » font l’objet de la cinquième et dernière partie : dix chapitres, de longueur variable (souvent très courte), couvrent les régions traitées dans l’ouvrage. Il serait fastidieux de les citer tous ici, mais les trois derniers ont particulièrement retenu notre attention. « L’hôpital Saint-Jean d’Angers : un ensemble de charpentes du XIIe siècle » et « Les charpentes de l’église abbatiale Sainte-Marie de Fontevraud » de Jean-Yves Hunot par l’intérêt des illustrations, notamment les relevés de marques d’assemblage. Le troisième, « Les charpentes de la cathédrale Saint-Pierre à Poitiers : typologie et dendrochronologie », dû à Olivier Girardclos, Patrick Hoffsummer et Christophe Perrault, pour les mêmes raisons, auxquelles on ajoutera le très fructueux recours à la dendrochronologie, qui permet d’aboutir à des conclusions extrêmement convaincantes.

 

          Après la Synthèse de Patrick Hoffsummer, l’ouvrage propose les classiques appendices, avec en toute fin un Index des noms de lieu cités très complet, et donc très utile. Un Glossaire qui apparaîtra indigent à ceux qui ne possèdent pas le volume de 2002, car il ne s’agit – nous prévient-on – que d’un complément aux entrées déjà répertoriées dans celui-ci. Une Bibliographie – copieuse, mais malheureusement pas classée et livrée dans l’ordre alphabétique sans distinction de nature entre les références : les récentes publications de Georges-Noël Lambert sur la dendrochronologie suivent les deux entrées consacrées à La Hire. L’ensemble a été soigneusement relu, mais on y trouve encore quelques erreurs minimes en langue étrangère, comme Cantorbery dans le titre du Robertson en anglais ou Caerfilli en gallois / Caerphilly en anglais, qui devient Caerssili dans le William, ou encore Holzbaukunst qui devient incompréhensiblement Holznaukunst dans l’ouvrage du Comité international d’histoire de l’art. Reste que dans l’entrée Meiggs, on ne trouve pas moins de trois erreurs : son prénom est Russel[l], l’anglais écrit toujours [M]editerranean avec une majuscule, et l’éditeur s’appelle Clarendon Press, pas Clarenton. On peut discuter à l’infini des ouvrages qui auraient mérité d’y figurer, et on peut dire exactement la même chose à propos de Planchers et parquets : il semble que, dans les deux cas, les éditeurs scientifiques aient choisi de ne retenir que les publications effectivement citées dans les notes. Cela conduit par exemple à omettre le bel ouvrage de Franck Briatte, Art et techniques du parquet (Dourdan, 2002), de la bibliographie de Planchers et parquets, alors que ses auteurs auraient pu s’inspirer de son Glossaire, plus étoffé que le leur (il n’a pas de mal à l’être, d’ailleurs). Bref – on n’acquerra pas ces deux ouvrages pour leur glossaire, ni Planchers et parquets pour sa bibliographie.

 

          En revanche, toutes les bibliothèques d’écoles d’architecture et d’instituts d’histoire des arts décoratifs et appliqués se devront de les acquérir pour l’immense intérêt que présentent pour l’enseignement la richesse de leurs textes et l’abondance de leurs très parlantes illustrations. Point n’est besoin d’insister sur la valeur qu’elles peuvent avoir également pour tous les professionnels engagés dans les processus de restauration, mais aussi de création, à notre époque où le bois revient en force dans la construction grâce notamment aux préoccupations écologiques des milieux cultivés et intellectuels.

 

 

Sommaire de l’ouvrage collectif sous la direction de Patrick Hoffsummer

 

Auteurs Remerciements Abréviations Avertissement IX

Avant-propos XVII
Jean-Daniel Pariset

Introduction XXI

Les cadres géographique et historique. Patrick Hoffsummer et Rachel Touzé XXI

Les fondements de la recherche. Patrick Hoffsummer et Rachel Touzé XXV

1ère partie. L’apport de la dendrochronologie p. 1

Datation précise des charpentes par la dendrochronologie -
Nouveau cadre méthodologique. Georges-Noël Lambert p. 3

2e partie : Du bois à la charpente p. 19

Les traités d’architecture - Le bois dans les traités d’architecture du XVe au
XVIIIe siècle :
entre l’antique et le moderne.  Rachel Touzé p. 21

L’évolution du comble à la lecture des traités français
d’architecture-du XVIe au XVIIIe siècle.  Isabelle Gilles p. 29

La chaîne opératoire, approche archéologique p. 41

De la forêt à la charpente : le savoir-faire du charpentier en Anjou. Jean-Yves
Hunot  p. 41

Les épures des charpentes romanes et gothiques en Normandie.
Frédéric Epaud p. 59

Approche ethnographique p. 73

La charpente rurale préindustrielle et sa mise en œuvre. François Calame p. 73

3e partie : La charpente p. 83

Typologie de la charpente.
Patrick Hoffsummer, Muriel van Ruymbeke et Rachel Touzé p. 85

La mécanique des charpentes : le cas de la cathédrale Saint-Pierre à Poitiers.
François Fleury et Rémy Mouterde p. 177

Le pan-de-bois et la charpente de comble en milieu urbain
Daniel Leloup p. 201

4e partie : Les matériaux de couverture p. 207

Les essentes de châtaignier en Bretagne et en Normandie
et les toitures en lauzes chevillées en Trégor et en Léon. Daniel Leloup p. 209

Les couvertures en schiste ardoisier de Normandie
Frédéric Epaud p. 215

La couverture d’ardoise en Anjou, quelques témoignages archéologiques.
Jean-Yves Hunot p. 219

5e partie : Études de cas p. 233

a - Bretagne

La maison de Mérien Chéro à Guingamp (Côtes-d’Armor). Daniel Leloup  p. 255

Les halles de Questembert (Morbihan). Daniel Leloup p. 239

b - Centre

Du traité à la réalité. Étude d’une _poutre armée_ au château de Chambord. Isabelle
Gilles, Jean-Lucien Guenoun et Patrick
Hoffsummer  p. 245

Les toitures du chœur et de la nef de l’abbatiale de la Trinité de Vendôme. Isabelle
Isnard et Patrick Hoffsummer  p. 251

c - Normandie

La chapelle Notre-Dame-du-Temple de l’ancienne commanderie templière
de Chanu à Villiers-en-Désœuvre (Eure). Frédéric Epaud p. 257

La grange de la commanderie Sainte-Vaubourg
du Val-de-la-Haye (Seine-Maritime). Frédéric Epaud  p. 261

d - Pays de Loire

Les charpentes en Pays de Loire. Alain Délavai p. 269

L’hôpital Saint-Jean d’Angers :
un ensemble de charpentes du XIIe siècle. Jean-Yves FLunot  p. 279

Les charpentes de l’église abbatiale Sainte-Marie de Fontevraud.
Jean-Yves FLunot p. 295

e - Poitou- Charentes

Les charpentes de la cathédrale Saint-Pierre à Poitiers :
Typologie et dendrochronologie
Olivier Girardclos, Patrick Hoffsummer et Christophe Perrault p. 307

Synthèse p. 319
Patrick Hoffsummer

Glossaire p. 345
Patrick Hoffsummer et Rachel Touzé

Bibliographie p. 349

Analyses dendrochronologiques p. 367
Patrick Hoffsummer et Rachel Touzé

Études préalables p. 375
Patrick Hoffsummer et Rachel Touzé

Index des noms de lieux p. 379

Crédits photographiques et graphiques p. 385