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Reseña de Florian Louis, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS, Paris) Número de palabras : 613 palabras Publicado en línea el 2008-12-04 Citación: Reseñas HISTARA. Enlace: http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=171 Enlace para pedir este libro Sous le titre Terre sacrée du Kosovo, les éditions Thalia proposent au public francophone une réédition largement refondue, notamment sur le plan iconographique, d’un livre paru pour la première fois en français en 1997 aux éditions Desclée de Brouwer. On a là sans conteste un utile ouvrage pour la diffusion auprès du grand public de la connaissance du riche patrimoine architectural de la Serbie médiévale, domaine dans lequel la bibliographie en langue française demeure éparse, datée et souvent hyperspécialisée. Un tel ouvrage s’avère qui plus est d’autant plus nécessaire et symboliquement important qu’on sait que nombre de ces trésors de l’art sacré ont été à de multiples reprises et ce jusqu’à très récemment -événements de mars 2004- la cible de dégradations voire de destructions totales menées par des groupes nationalistes albanais tentant d’effacer les traces du passé orthodoxe de la région serbe aujourd’hui devenue indépendante. Objets d’histoire, ces monuments sont donc aussi des enjeux de mémoire d’une brûlante actualité, raison de plus pour mieux en diffuser la connaissance.
Dans sa courte introduction, l’auteur insiste, outre
une rapide présentation du contexte politique et spirituel qui permit
ce formidable épanouissement artistique, sur ce qui fait la richesse,
la valeur heuristique et l’originalité de l’art médiéval du Kosovo, à
savoir la « cohabitation et l’interpénétration de formes stylistiques
hétérogènes, qui aboutissaient quelquefois à des symbioses tout à fait
inattendues » entre influences occidentales et byzantines. Il revient
également sur la méthode adoptée par lui dans l’ouvrage pour mettre en
lumière cette symbiose kosovare : « notre ambition a été de présenter,
au moyen d’une sélection adéquate des œuvres, les caractères de la vie
artistique du Kosovo, notamment du point de vue de l’art monumental :
architecture, sculpture et peinture murale ». L’étude ne prétend donc
pas à l’exhaustivité – bien qu’elle propose en annexe un précieux et
complet inventaire des sanctuaires du Kosovo et de la Metohija - mais
préfère s’attarder sur quelques sanctuaires jugés représentatifs des
deux grandes périodes que l’auteur dégage – sans vraiment justifier ce
découpage - au sein de son corpus : « les commencements » du XIIIe
siècle (représentés ici par Saint-Pierre de Korisa, la Studenica de
Hvosno, la Mère-de-Dieu de Ljevisa et les Saints-Apôtres de Pec) et «
l’épanouissement et les persistances successives » du XIVe
siècle (La Mère-de-Dieu de Ljevisa encore, Banjska, Gracanica, Decani,
le patriarchat de Pec, la Mère-de-Dieu de Hodigitria et les
Saints-Archanges de Prizren). Pour chacun des treize sanctuaires
sélectionnés, l’auteur adopte une même démarche : présentation générale
du contexte et des origines de la fondation, analyse architecturale du
monument, étude de son iconographie, et enfin évocation de la postérité
et de l’état de conservation actuel du monument. Chacun des chapitres
est accompagné de dessins, plans et photographies en noir et blanc qui
permettent de visualiser l’état actuel des lieux et surtout, ce qui
facilite grandement la lecture et la compréhension des analyses
développées par l’auteur dans son texte, de reconstituer la
configuration initiale du site. Pour les édifices les mieux conservés,
le lecteur dispose par ailleurs d’un cahier central conséquent et tout
en couleur, proposant 87 planches issues d’une récente campagne
photographique menée par Jovan Stojkovic et Branimir Strugar.
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Editores: Lorenz E. Baumer, Université de Genève ; Jan Blanc, Université de Genève ; Christian Heck, Université Lille III ; François Queyrel, École pratique des Hautes Études, Paris |