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Compte rendu par Raphael Orgeolet, Université de Provence Nombre de mots : 3557 mots Publié en ligne le 2011-06-21 Citation: Histara les comptes rendus (ISSN 2100-0700). Lien: http://histara.sorbonne.fr/cr.php?cr=1215 Lien pour commander ce livre
Mesohelladika réunit la grande majorité des communications et des posters présentés à l’occasion d’un colloque international organisé à Athènes en mars 2006 et consacré à l’Helladique Moyen, une période peu explorée de la Protohistoire égéenne. O. Dickinson avait fait œuvre pionnière dans les années 1970 avec la parution de The Origins of Mycenaean Civilisation, une version remaniée de sa thèse consacrée à la transition du Bronze Moyen au Bronze Récent en Grèce continentale. C’est donc à lui qu’est revenu d’ouvrir la conférence, et le constat qu’il dresse aujourd’hui n’a pas varié, donnant de l’Helladique Moyen l’image d’une période de repli, dans laquelle il convient néanmoins de rechercher les fondements de la brillante civilisation mycénienne. C’est certainement du reste cet effacement qui explique la longue désaffection qu’elle a connue, dont Mesohelladika montre qu’elle est désormais bel et bien révolue. Surtout, ce volume montre que la simplicité que l’on prête à la période tient surtout au regard qu’on lui porte, tant les contributions rassemblées ici apportent leur part de nuances, de corrections et de précisions. Ce sont en quelque sorte les recherches engagées durant les vingt dernières années qui sont rassemblées dans cet imposant volume de plus de mille pages dont les contributions, présentées en grec, en anglais ou en français, sont réparties dans sept sections différentes (Topographie et habitat, Pratiques funéraires et anthropologie physique, Univers symbolique et rituel, Céramique et chronologie, Production, technologie et économie, Organisation et évolution sociales, Relations extérieures et interaction).
La première partie, consacrée à la topographie et à l’habitat, est la plus importante de ce volume. C’est certainement la conséquence d’une pratique souvent regrettable, mais qui trouve toute sa justification ici. Les grandes réunions internationales comme Mesohelladika constituent en effet généralement des tribunes pour la publication de données de fouilles, présentées très (trop) rapidement, de manière à peine plus développée que dans les différentes chroniques qui rendent compte chaque année des découvertes archéologiques en Grèce. Dans le cas de la période mésohelladique, longtemps restée dans l’ombre et dont la documentation est très éparse, la réunion de ces informations de base est utile, même si on peut regretter que le format du colloque rende leur présentation encore succincte. Les communications consacrées à un site isolé présentent le plus souvent de façon rapide les données topographiques, l’organisation de l’habitat et les vestiges architecturaux, et accordent une grande place à la présentation et au commentaire de la céramique. Dans ce domaine, et de façon peut-être plus aiguë encore que pour les périodes mieux connues de la Protohistoire égéenne, l’étude de la céramique fine est privilégiée, avec un intérêt très marqué pour les indices qu’elle procure sur les contacts entre les différentes zones géographiques de l’Égée mésohelladique. De cet ensemble émergent quelques communications qui, par le caractère inhabituel de certaines trouvailles qu’elles exposent, ou le parti-pris synthétique de leurs auteurs, tranchent avec les autres. Ainsi, les opérations archéologiques des dernières décennies ont transformé la cartographie de l’Helladique Moyen, avec la multiplication des découvertes dans des régions qui jusque-là apparaissaient en blanc sur les cartes (par exemple les communications d’E. Konsolaki-Yiannopoulou sur la région de Trézène en Argolide, ou encore de Ph. Saranti pour l’Étolo-Acarnanie). Dans un autre registre, les environs de l’Acropole d’Athènes se distinguent par la présence d’un atelier de potier pourvu de deux fours (G. Venieri), tandis que les spectaculaires trouvailles à Kolonna d’Égine, en l’espèce un édifice de grande taille et des cylindres en terre cuite décorés (W. Gauss et R. Smetana), polarisent la réflexion autour des problématiques de « complexification sociale » qui auparavant se dessinaient essentiellement en négatif. Enfin, saluons les quelques contributions qui, proposant des études régionales, ne se limitent pas à une énumération des vestiges et tentent de saisir les particularismes locaux et les changements dans le temps long (par exemple N. Papadimitriou sur l’Attique).
La seconde partie, consacrée aux défunts, accorde une grande place à l’anthropologie physique aux côtés des plus traditionnelles pratiques funéraires. Certes, les premières études dans ce domaine pour le monde égéen ont été effectuées par L. Angel dans les années 1960, mais ce n’est que très récemment qu’elles se sont multipliées, s’appuyant sur des méthodes et des outils scientifiques de plus en plus pointus. Il convient au reste de noter qu’il s’agit certainement de l’aspect le plus novateur et le plus fécond de cette section de Mesohelladika, montrant toute la richesse des dernières recherches dans un domaine qui en est encore à l’élaboration de ses outils et de ses protocoles (voir A. Bouwman et al.). Ces récentes avancées permettent l’exploration plus poussée des questions relatives à la santé des populations anciennes (R. Arnott et A. Morgan-Forster pour un aperçu général, A. Lagia et W. Cavanagh pour Kouphovouno, A. Ingvarsson-Sundström pour Asinè), ou à celles de leur régime alimentaire : les analyses d’isotopes stables de carbone et d’azote viennent compléter les données fournies par les assemblages botaniques et zoologiques (A. Lagia et W. Cavanagh, S. Triantaphyllou). Les analyses ADN enfin viennent éclairer un domaine qui jusque-là était très largement la proie de la spéculation : on peut espérer que la connaissance des relations de parenté dans la population des cimetières jettera quelque lumière sur la structure des sociétés mésohelladiques (A. Bouwman et al. pour Mycènes, L. Kovatsi et al. pour Lerne). Les études plus traditionnelles, c’est-à-dire fondées sur l’analyse des pratiques funéraires en tant que telles, abordent essentiellement trois questions. Les gender studies sont représentées (F. Ruppenstein), tandis que les questions les plus débattues sont d’une part celle de l’organisation des sépultures et de leur rapport avec l’habitat, et d’autre part celle de l’émergence des élites, problématique majeure déjà évoquée par O. Dickinson dans son texte inaugural. Il est désormais clair que l’organisation des sépultures mésohelladiques ne peut plus être abordée avec pour seule question : intra ou extra muros ? La situation est bien plus complexe (M. Pomadère) et E. Milka démontre ce que l’on pressentait déjà (voir la communication de V. Adrymi-Sismani sur Dimini dans la section précédente) : bien des sépultures que l’on croyait avoir été installées dans des maisons ont en fait été creusées dans des ruines, et c’est un rapport sensiblement différent entre les cimetières et l’habitat qui se dessine. M. Pomadère met par ailleurs en relation l’émergence des élites militaires à la fin de la période avec le traitement particulier réservé aux enfants, ce qui témoigne de profondes transformations sociales à l’HM III / HR I. À ce propos, la communication de V. Petrakis sur les sépultures complexes propose de manière convaincante de reconsidérer l’absence totale de hiérarchisation sociale avant l’HM III, et vient en cela nuancer la vision très tranchée proposée par O. Dickinson et généralement admise par l’ensemble de la communauté des spécialistes.
Après une troisième partie consacrée à l’Univers symbolique et rituel, sont rassemblées dans une quatrième section les communications concernant spécifiquement la Céramique et la chronologie. Dans ce domaine également, les comptes rendus témoignent du défrichement en cours dans les études mésohelladiques. À côté de quelques présentations consacrées à un site en particulier (M. Cosmopoulos pour Eleusis, A. Stamoudi pour Lamia par exemple) ou à une région (K. Dakoronia pour l’ensemble Phtiotide – vallée du Sperchios – Phocide), des études typologiques tentent d’éclairer les zones d’ombres de la céramique de l’Helladique Moyen. Ainsi, K. Sarri évoque frontalement et avec clairvoyance les problèmes méthodologiques relatifs à la définition de la céramique Minyenne, qui incarne depuis le XIXe siècle. l’emblème de la période, invitant à porter un regard plus nuancé sur cette production. La céramique polychrome qui apparaît à la fin de la période fait l’objet de deux communications qui, esquissant une approche à l’échelle continentale, montrent à la fois l’importance des variations régionales, mais aussi celle des points qui réclament encore des éclaircissements (J. Overbeck et I. Mathioudaki).
La cinquième partie, intitulée Production, technologie et économie, s’ouvre avec deux études portant sur la technologie céramique. D. Skorda décrit dans la première les différents fours de potier mis au jour dans les fouilles de sauvetage à Kirrha, tandis que L. Spencer résume dans la seconde son travail sur la céramique de la fin de l’Helladique Ancien et des deux premières phases de l’Helladique Moyen à Lefkandi. Toutes deux, comme pour souligner la relative complexité de la période au rebours des idées reçues, concluent à une spécialisation de plus en plus poussée, que celle-ci soit spatiale à l’intérieur du village (D. Skorda), ou technologique et sociale en ce qui concerne les modes de production, qui peuvent également varier d’une région à l’autre (L. Spencer). Ces variations régionales ne semblent pas concerner une classe de céramique particulière, dite « minoïsante » et que l’on retrouve dans diverses régions du Péloponnèse. Plusieurs éléments désignent Cythère comme lieu d’origine, mais les modalités précises de production et de diffusion de ces vases qui mélangent influences crétoises et influences continentales restent à déterminer (E. Kiriatzi). Concernant les restes botaniques et fauniques, dont les données sont particulièrement lacunaires pour l’Helladique Moyen, on relève trois communications. Des deux présentations consacrées au site de Kolonna d’Égine, l’une concerne l’exploitation des ressources marines, tandis que l’autre englobe les ressources fauniques et botaniques mobilisées par les habitants du Grand Bâtiment (voir supra). Enfin, A. Gardeisen propose une synthèse embrassant le Péloponnèse, la Grèce centrale et des régions plus septentrionales en Albanie et en Roumanie, permettant d’inscrire le Bronze Moyen dans la continuité de la période précédente.
Plusieurs raisons expliquent que la sixième partie, intitulée Organisation et évolution sociales, soit l’une des plus courtes du volume. D’une part, notons que les thématiques déployées ici ont déjà été abordées ailleurs. Ensuite, comme le soulignent les contributions de S. Voutsaki et d’A. Philippa-Touchais sur l’espace domestique et l’habitat, si l’on écarte la problématique de la complexification, les données de l’Helladique Moyen n’ont pas encore fait l’objet d’analyses poussées en ce qui concerne l’organisation sociale. Il demeure là tout un champ fécond à explorer, et la proposition méthodologique de J. Wright, qui entend revenir à la matière archéologique brute en se départissant des schémas historicistes traditionnellement invoqués, aurait pu faire figure d’introduction au colloque tant ces problèmes sont au cœur de la réflexion actuelle.
Le huitième et dernier chapitre, Relations extérieures et interactions, comporte un grand nombre de contributions. Certaines se conforment tout à fait au titre annoncé, comme celles de Peter Pavúk sur la céramique grise d’Anatolie occidentale, ou celle de G. Cadogan et K. Kopaka sur les relations entre la Grèce mésohelladique et la Crète protopalatiale. D’autres sont essentiellement consacrées à des régions extérieures à la Grèce continentale et n’embrassent qu’imparfaitement la question des interactions. Loin de constituer une faiblesse, ceci est en fait une force qui permet d’une part de juxtaposer les situations (P. Sotirakopoulou sur les Cyclades), et d’autre part de venir étoffer une documentation souvent elle aussi déficiente pour cette période en dehors de la Grèce continentale. Enfin, s’il a été régulièrement souligné au cours de cette conférence que l’Helladique Moyen devait s’étudier dans la continuité des périodes précédente et suivante (voir notamment l’article de J. Wright), il est évident que l’espace continental ne peut se comprendre que par une approche multiscalaire combinant l’étude de sites, l’échelon régional et les ensembles plus vastes.
En définitive, ce volume montre à la fois tous les progrès qui ont été accomplis en plus de vingt années, mais souligne aussi les vides qui appellent à être comblés, notamment au regard de certains thèmes. En cela, il n’est pas seulement un bilan, mais également une source à laquelle puiser pour l’élaboration des problématiques de recherches futures.
Table des matières
Conférence inaugurale, par Oliver Dickinson: ‘The “Third World” of the Aegean? Middle Helladic Greece revisited’ [13-27 I. Τopographie et habitat Katie Demakopoulou & Nicoletta Divari-Valakou, ‘The Middle Helladic settlement on the Acropolis of Midea’ [31-44 Άλκηστη Παπαδημητρίου, ‘Οι ανασκαφές στο Νοσοκομείο του Άργους’ [45-56 Kim Shelton, ‘Living and dying in and around Middle Helladic Mycenae’ [57-65 Eleni Konsolaki-Yiannopoulou, ‘The Middle Helladic establishment at Megali Magoula, Galatas (Troezenia)’ [67-76 Joost Crouwel, ‘Middle Helladic occupation at Geraki, Laconia’ [77-86 Eλένη Zαββού, ‘Eυρήματα της μεσοελλαδικής και της πρώιμης μυκηναϊκής εποχής από τη Σπάρτη και τη Λακωνία’ [87-99 Jack L. Davis & Sharon R. Stocker, ‘Early Helladic and Middle Helladic Pylos: The Petropoulos trenches and Pre-Mycenaean remains on the Englianos ridge’ [101-106 Jörg Rambach, ‘Πρόσφατες έρευνες σε μεσοελλαδικές θέσεις της δυτικής Πελοποννήσου’ [107-119 Søren Dietz & Maria Stavropoulou-Gatsi, ‘Pagona and the Transition from Middle Helladic to Mycenaean in northwestern Peloponnese’ [121-128 Lena Papazoglou-Manioudaki, ‘The Middle Helladic and Late Helladic I periods at Aigion in Achaia’ [129-141 Eva Alram-Stern, ‘Aigeira and the beginning of the Middle Helladic period in Achaia’ [143-150 Michaela Zavadil, ‘The Peloponnese in the Middle Bronze Age: An overview’ [151-163 Walter Gauss & Rudolfine Smetana, ‘Aegina Kolonna in the Middle Bronze Age’ [165-174 Naya Sgouritsa, ‘Lazarides on Aegina: Another prehistoric site’ (poster) [175-180 Γιάννος Γ. Λώλος, ‘Σκλάβος: ένα μεσοελλαδικό ορόσημο στη νότια ακτή της Σαλαμίνος’ (αναρτημένη ανακοίνωση) [181-185 Γιάννα Βενιέρη, ‘Νέα στοιχεία για την κατοίκηση στη νότια πλευρά της Ακρόπολης των Αθηνών κατά τη Μεσοελλαδική περίοδο: ευρήματα από την ανασκαφή στο οικόπεδο Μακρυγιάννη’ [187-198 Όλγα Κακαβογιάννη & Κερασία Ντούνη, ‘Η Μεσοελλαδική εποχή στη νοτιοανατολική Αττική’ [199-210 Konstantinos Kalogeropoulos, ‘Middle Helladic human activity in eastern Attica: The case of Brauron’ [211-221 Jeannette Forsén, ‘Aphidna in Attica revisited’ [223-234 †Μαρία Οικονομάκου, ‘Μεσοελλαδικές θέσεις στη Λαυρεωτική και τη νοτιοανατολική Αττική’ (αναρτημένη ανακοίνωση) [235-242 Nikolas Papadimitriou, ‘Attica in the Middle Helladic period’ [243-257 Φωτεινή Σαράντη, ‘Νέοι οικισμοί της Μέσης Εποχής του Χαλκού στην επαρχία Ναυπακτίας’ (αναρτημένη ανακοίνωση) [259-267 Sylvie Müller Celka, ‘L’occupation d’Érétrie (Eubée) à l’Helladique Moyen’ (poster) [269-279 Λιάνα Παρλαμά, Mαρία Θεοχάρη, Σταμάτης Μπονάτσος, Xριστίνα Pωμανού & Γιάννης Mάνος, ‘Παλαμάρι Σκύρου: η πόλη της Mέσης Xαλκοκρατίας’ (αναρτημένη ανακοίνωση) [281-289 Anthi Batziou-Efstathiou, ‘Kastraki, a new Bronze Age settlement in Achaea Phthiotis’ [291-300 Βασιλική Αδρύμη-Σισμάνη, ‘Το Διμήνι στη Μέση Εποχή Χαλκού’ [301-313 Λεωνίδας Π. Χατζηαγγελάκης, ‘Νεότερα ανασκαφικά δεδομένα της Μέσης Εποχής Χαλκού στο Νομό Καρδίτσας’ [315-329 II. Pratiques funéraires et anthropologie physique Anna Lagia & William Cavanagh, ‘Burials from Kouphovouno, Sparta, Lakonia’ [333-346 Eleni Milka, ‘Burials upon the ruins of abandoned houses in the Middle Helladic Argolid’ [347-355 Ελένη Παλαιολόγου, ‘Μεσοελλαδικοί τάφοι από τη Μιδέα’ [357-365 Olivier Pelon, ‘Les tombes à fosse de Mycènes : rupture ou continuité?’ [367-376 Vassilis Aravantinos & Kyriaki Psaraki, ‘The Middle Helladic cemeteries of Thebes. General review and remarks in the light of new investigations and finds’ [377-395 Laetitia Phialon, ‘Funerary practices in central Greece from the Middle Helladic into the Early Mycenaean period’ (poster) [397-402 Vassilis P. Petrakis, ‘Diversity in form and practice in Middle Helladic and early Mycenaean elaborate tombs: An approach to changing prestige expression in changing times’ [403-416 Maia Pomadère, ‘De l’indifférenciation à la discrimination spatiale des sépultures ? Variété des comportements à l’égard des enfants morts pendant l’HM-HR I’ [417-429 Florian Ruppenstein, ‘Gender and regional differences in Middle Helladic burial customs’ [431-439 Sevi Triantaphyllou, ‘Prospects for reconstructing the lives of Middle Helladic populations in the Argolid: Past and present of human bone studies’ [441-451 Abi Bouwman, Keri Brown & John Prag, ‘Middle Helladic kinship: Families, faces and DNA at Mycenae’ [53-459 Robert Arnott & Antonia Morgan-Forster, ‘Health and disease in Middle Helladic Greece’ [461-470 Anne Ingvarsson-Sundström, ‘Tooth counts and individuals: Health status in the east cemetery and Barbouna at Asine as interpreted from teeth’ (poster) [471-477 Fabian Kanz, Karl Grossschmidt & Jan Kiesslich, ‘Subsistence and more in Middle Bronze Age Aegina Kolonna: An anthropology of newborn children’ (poster) [479-487 Leda Kovatsi, Dimitra Nikou, Sofia Kouidou-Andreou, Sevi Triantaphyllou, Carol Zerner & Sofia Voutsaki, ‘Ancient DNA analysis of human remains from Middle Helladic Lerna’ (poster) [489-494 III. Univers symbolique et rituel Evyenia Yiannouli, ‘Middle Helladic between Minoan and Mycenaean: On the symbolic meaning of offensive instruments’ [497-507 Fritz Blakolmer, ‘The iconography of the Shaft Grave period as evidence for a Middle Helladic tradition of figurative arts?’ [509-519 Anthi Theodorou-Mavrommatidi, ‘Defining ritual action. A Middle Helladic pit at the site of Apollo Maleatas in Epidauros’ [521-533 Helène Whittaker, ‘Some thoughts on Middle Helladic religious beliefs and ritual and their significance in relation to social structure’ [535-543 Alexandra Tranta-Nikoli, ‘Elements of Middle Helladic religious tradition and their survival in Mycenaean religion’ (poster) [545-548 IV. Céramique et chronologie Michael B. Cosmopoulos, ‘The Middle Helladic stratigraphy of Eleusis’, p. 551-556 Αικατερίνη Σταμούδη, ‘Η μεσοελλαδική κατοίκηση στο Κάστρο Λαμίας. Κεραμεικές ακολουθίες και ιδιαιτερότητες στην κοιλάδα του Σπερχειού’, p. 557-571 Fanouria Dakoronia, ‘Delphi-Kirrha-Pefkakia via Spercheios valley: Matt-painted pottery as sign of intercommunication’, p. 573-581 Μαρία-Φωτεινή Παπακωνσταντίνου & Δημήτρης Ν. Σακκάς, ‘Μεσοελλαδική κεραμική από το Αμούρι στην κοιλάδα του Σπερχειού’ (αναρτημένη ανακοίνωση), p. 583-590 Ελένη Φρούσσου, ‘Η μετάβαση από τη Μέση στην Ύστερη Εποχή Χαλκού στο Νέο Μοναστήρι Φθιώτιδας’ (αναρτημένη ανακοίνωση), p. 591-601 Kalliope Sarri, ‘Minyan and Minyanizing pottery. Myth and reality about a Middle Helladic type fossil’, p. 603-613 John C. Overbeck, ‘The Middle Helladic origin of “Shaft-Grave Polychrome” ware’, p. 619 Iro Mathioudaki, ‘“Mainland Polychrome” Pottery: Definition, chronology, typological correlations’, p. 621-633 Walter Gauss, ‘Aegina Kolonna. Pottery classification and research database’ (poster), p. 635-640 Sofia Voutsaki, Albert Nijboer & Carol Zerner, ‘Radiocarbon analysis and middle Helladic Lerna’ (poster), p. 641-647 V. Production, technologie et économie Δέσποινα Σκορδά, ‘Κίρρα: οι κεραμεικοί κλίβανοι του προϊστορικού οικισμού στη μετάβαση από τη μεσοελλαδική στην υστεροελλαδική εποχή’, p. 651-668 Lindsay Spencer, ‘The regional specialisation of ceramic production in the EH III through MH II Period’, p. 669-681 Evangelia Kiriatzi, ‘“Minoanising” pottery traditions in the southwest Aegean during the Middle Bronze Age: Understanding the social context of technological and consumption practice’, p. 683-699 Maria Kayafa, ‘Middle Helladic metallurgy and metalworking: Review of the archaeological and archaeometric evidence from the Peloponnese’, p. 701-711 Ιωάννης Δ. Φάππας, ‘Από τη Μέση στην Ύστερη Εποχή Χαλκού: μια οικοτεχνική δραστηριότητα στον Βοιωτικό Ορχομενό’, p. 713-719 Armelle Gardeisen, ‘Approche comparative de contextes du Bronze Moyen égéen à travers les données de l’archéozoologie’, p. 721-732 Gerhard Forstenpointner, Alfred Galik, Gerald E. Weissengruber, Stefan Zohmann,Ursula Thanheiser & Walter Gauss, ‘Subsistence and more in Middle Bronze Age Aegina Kolonna: Patterns of husbandry, hunting and agriculture’, p. 733-742 Alfred Galik, Stefan Zohmann, Gerhard Forstenpointner, Gerald Weissengruber & Walter Gauss, ‘Subsistence and more in Middle Bronze Age Aegina Kolonna: Exploitation of marine resources’ (poster), p. 743-751 VI. Organisation et évolution sociales John Bintliff, ‘The Middle Bronze Age through the surface survey record of the Greek Mainland: Demographic and sociopolitical insights’, p. 755-763 Sofia Voutsaki, ‘The domestic economy in Middle Helladic Asine’, p. 765-779 Anna Philippa-Touchais, ‘Settlement planning and social organisation in Middle Helladic Greece’, p. 781-801 James C. Wright, ‘Towards a social archaeology of Middle Helladic Greece’, p. 803-815 Louise A. Hitchcock & Anne P. Chapin, ‘Lacuna in Laconia: Why were there no Middle Helladic palaces?’ (poster), p. 817-822 VII. Relations extérieures et interaction Peggy Sotirakopoulou, ‘The Cycladic Middle Bronze Age: A “Dark Age” in Aegean Prehistory or a dark spot in archaeological research?’, p. 825-839 Donna May Crego, ‘Ayia Irini IV: A distribution center for the Middle Helladic World?’ (poster), p. 841-845
Gerald Cadogan & Katerina Kopaka, ‘Coping with the offshore giant: Middle Helladic interactions with Middle Minoan Crete’, p. 847-858
Luca Girella, ‘MH III and MM III: Ceramic synchronisms in the transition to the Late Bronze Age’, p. 859-873 Aleydis Van de Moortel, ‘Interconnections between the western Mesara and the Aegean in the Middle Bronze Age’, p. 875-884 Tomáš Alušík, ‘Middle Helladic and Middle Minoan defensive architecture: A comparison’ (poster), p. 885-889 Christos Boulotis, ‘Koukonisi (Lemnos), un site portuaire florissant du Bronze Moyen et du début du Bronze Récent dans le Nord de l’Égée’, p. 891-907 Vassilis P. Petrakis & Panagiotis Moutzouridis, ‘Grey ware(s) from the Bronze Age settlement of Koukonisi on Lemnos: First presentation’ (poster), p. 909-917 Massimo Cultraro, ‘In death not separated. Evidence of Middle Bronze Age intramural burials at Poliochni on Lemnos’, p. 919-930 Peter Pavúk, ‘Minyan or not? The second millennium grey ware in western Anatolia and its relation to mainland Greece’, p. 931-943 Ιωάννης Ασλάνης, ‘Στοιχεία αρχιτεκτονικής από τη μεσοχαλκή Μακεδονία: τα δεδομένα από τον Άγιο Μάμα Νέας Ολύνθου’, p. 945-953 Χριστίνα Ζιώτα, ‘Η δυτική Μακεδονία στην ύστερη τρίτη και στις αρχές της δεύτερης χιλιετίας π.Χ. Οι ταφικές πρακτικές και οι κοινωνικές τους διαστάσεις’, p. 955-967 Sevi Triantaphyllou, ‘Aspects of life histories from the Bronze Age cemetery at Xeropigado Koiladas, western Macedonia’ (poster), p. 969-974 Aikaterini Papanthimou, †Angeliki Pilali & Evanthia Papadopoulou, ‘Archontiko Yiannitson: A settlement in Macedonia during the late third and early second millennium B.C.’ (poster), p. 975-980 Λιάνα Στεφανή & Νίκος Μερούσης, ‘Αναζητώντας τη Μέση Εποχή του Χαλκού στη Μακεδονία. Παλιές και νέες έρευνες στην Ημαθία’ (αναρτημένη ανακοίνωση), p. 981-986 Ευτυχία Πουλάκη-Παντερμαλή, Ελένη Κλινάκη, Σοφία Κουλίδου, Ευτέρπη Παπαδοπούλου & Αναστάσιος Σύρος, ‘Η Μέση και η αρχή της Ύστερης Εποχής Χαλκού στην περιοχή του Μακεδονικού Ολύμπου’ (αναρτημένη ανακοίνωση), p. 987-993 Kyriaki Psaraki & Stelios Andreou, ‘Regional processes and interregional interactions in Northern Greece during the early second millennium B.C.’ (poster), p. 995-1003 Rozalia Christidou, ‘Middle Bronze Age bone tools from Sovjan, Southeastern Albania’ (poster), p. 1005-1012 Γαρυφαλιά Μεταλληνού, ‘Η Μέση Χαλκοκρατία στα άκρα: η περίπτωση της Κέρκυρας’, p. 1013-1023 Christina Merkouri, ‘MH III/LH I pottery from Vivara (Gulf of Naples, Italy). A contribution to the understanding of an enigmatic period’, p. 1025-1036
Conclusion, p. 1037-1039
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Éditeurs : Lorenz E. Baumer, Université de Genève ; Jan Blanc, Université de Genève ; Christian Heck, Université Lille III ; François Queyrel, École pratique des Hautes Études, Paris |